24.10.09

george nivat

O my Russia
f rom Russia with Love and

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émission du samedi 24 octobre 2009
Georges Nivat






Né en 1935, à Clermont-Ferrand.
Après une licence de russe et licence d'anglais à la Sorbonne, une "Scholar" à St Antony's College à Oxford, (1957-58 et 1960-61), titulaire du « Oxford Diploma in Slavonic Studies » et agrégé de russe, Georges Nivat devient stagiaire français à l'Université Lomonossov à Moscou (1956-57 et 1959-60), avant d'endosser l'uniforme militaire, et partir pour
l'Algérie où devient Capitaine de réserve.
Sa carrière universitaire débute à Toulouse puis le conduit à Paris-X à la fin des années 60. Professeur à l'Université de Genève depuis 1974, il sera nommé « Professeur honoraire » en octobre 2000, alors qu'il est Directeur de l'Institut Européen de l'Université de Genève de 1997 à 2000.
Parallèlement, il est nommé Expert étranger au "Social Science Research Center" à New-York de 1983 à 1991, alors qu'il dirige la collection Slavica aux Editions "L'Age d'Homme" et collabore aux Editions Fayard à Paris depuis 1995.
Membre du Comité de rédaction des Cahiers du Monde russe à l'Ecole pratique des Hautes Etudes à Paris depuis le numéro 3, coéditeur des Slavica Helvetica, aux Editions Lang à Berne, membre du comité de rédaction de la revue Kontinent (Moscou), de la revue Zvezda à Saint-Petersbourg et de la revue Vestnik Evropy (Moscou).
Aujourd'hui Recteur du Centre universitaire Lomonossov à Genève, filiale de l'Université d'Etat de Moscou, Georges Nivat continue sans relache ses recherches et ses voyages.

















des livres à découvrir






Georges Nivat
Le phénomène Soljénitsyne
Fayard - février 2009

Ce livre embrasse tous les aspects du « phénomène Soljénitsyne » : la naissance d’un athlète de la dissidence, le labeur d’un écrivain comparable à Balzac, l’érection de deux « cathé-drales » d’écriture, L’Archipel du Goulag sur la fabrique d’inhumain en utopie, et La Roue rouge sur le
« déraillement » de l’histoire russe, enfin, le poète-philosophe des
« Miettes en prose », de La Maison de Matriona, des dialogues stoïciens du Premier Cercle.
Alexandre Soljénitsyne lut attentivement la première version de ce livre en russe (publiée à 800 000 exemplaires à Moscou, en pleine perestroïka) et il porta ce jugement : « Une vision littéraire pleine d’acuité, une intuition morale très fine, et des conclusions générales qui visent juste. » (Esquisses d’exil)
Le nouvel ouvrage tient compte de plusieurs remarques envoyées par Soljénitsyne à l’auteur. L’ancien volume est totalement refondu et largement augmenté. Georges Nivat y conduit la réflexion littéraire et morale jusqu’au terme de la longue vie d’écrivain-lutteur d’Alexandre Soljénitsyne.
(Note de l'éditeur)

Attention! En librairie le 25 février





Georges Nivat
Regards sur la Russie de l'An VI
Editions de Fallois - 1998


En 1993, Georges Nivat fit paraître un premier journal de voyage, Impressions de voyage, l'an I. L'ouvrage parlait de la naissance d'un pays à la liberté politique, religieuse, quotidienne. L'an I, c'était 1991, ou l'avènement de la Russie non communiste. Chaque année, depuis lors, Georges Nivat se rend à Moscou et en province, en Ukraine aussi. Ce nouveau livre rapporte les impressions des voyages de l'an V et de l'an VI, c'est-à-dire de 1996 et 1997. Le voyage s'entremêle étroitement à l'essai, à la réflexion sur l'espace russe, sur le rôle de la religion, se pose des questions sur la "révolution d'en haut", réfute le mythe bien ancré du despote éclairé. Retrouver des formes bien à lui, tout en s'ouvrant largement au monde, tel est un des problèmes de ce pays aux neuf fuseaux horaires. Georges Nivat est considéré comme l'un des grands slavistes français contemporains. Il est professeur de littérature et civilisation russes à l'université de Genève.
- Note de l'éditeur -





Geoges Nivat
Vers la fin du mythe russe : essais sur la culture russe de Gogol à nos jours
L'âge d'homme - 1982


Vers la fin du mythe russe est un recueil d'articles et de textes écrits entre 1971 et 1941, organisés et complétés de manière à offrir un itinéraire à travers la culture russe depuis Gogol jusqu'à nos jours. Le fil conducteur est l'élaboration par la littérature et la culture russes d'un « mythe » ou d'une « idée russe », comme a dit Berdiaeff.

Ce mythe veut que la Russie soit une part d'Europe, préservée des maux occidentaux : capitalisme, individualisme, égoïsme. « Le peuple russe nie la propriété », écrivait Tolstoï. La prédisposition russe au nomadisme, à l'égalitarisme, au millénarisme habita Tolstoï, agita l'intelligentsia, nourrit la réflexion de Dostoïevski. Rêve iconoclaste et simplificateur que dénoncèrent quelques rares voix russes.

Vers la fin du mythe russe étudie les « fondateurs du mythe » au XlXe siècle, puis les querelles sur cette « voie russe ». Fascination des années vingt par la « tabula rasa », débat sur le « mythe mongol », émergence des voix nouvelles d'outre-Goulag, soif spirituelle dans l'URSS d'aujourd'hui : tels sont quelques-uns des thèmes abordés.
« Nous ne sommes pas des médecins. Nous sommes le mal. Ce qui sortira de nos geignements et de nos gémissements, nul ne le sait, mais le mal s'est déclaré », écrivait Herzen en 1863, et la pensée douloureuse de Herzen reste plus actuelle que jamais. Le livre, écrit par un russisant français, récuse une tendance russo-phobe dans la réflexion occidentale d'aujourd'hui sur l'URSS. Il fait le point sur notre perception de la Russie, une perception marquée au XVIIIe siècle par le « mirage russe », au XIXe siècle par le « mythe russe » et aujourd'hui par le « ciel de la Kolyma ». Il met en relief une certaine littérature de la résistance morale dans l'URSS d'aujourd'hui et il rappelle que les poètes de langue russe ont poursuivi - sous le regard même de la Terreur - leur « ministère » d'innocence et de lucidité.

- note de l'éditeur -





Georges Nivat
Vivre en russe
l'Age d'homme - 2007

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Slaviste de renommée mondiale, Georges Nivat propose ici un chemin au travers des grandes problématiques de la culture russe, tout en indiquant quel a été son propre parcours. Aussi cet ouvrage ressortit à l’autobiographie intellectuelle comme à l’histoire de la culture. Les clés de la culture russe – orthodoxie, utopie, fuite hors du monde, complexe de l’échec, éclairent des relectures de Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, Tchékhov, Blok, Biély, Chalamov et Soljénitsyne. Le « menti-vrai » de l’idéologie communiste y est étudié, ainsi que la presque « indicibilité » du goulag en tant qu’image honteuse pour l’homme survivant. De courtes analyses des auteurs actuels voisinent avec de longues plongées dans l’univers des « grands visuels » russes comme le peintre et graveur Alexeieff, le cinéaste Sokourov, ou le peintre Music. Des échappées vers la littérature française avec Volkoff, ou serbe avec Tchossitch, élargissent l’horizon de la « russitude ». L’instabilité de la conscience nationale russe s’éclaire au fil du livre, ainsi que ce primat du spirituel qui pousse l’homme russe à la fuite hors du monde ou à la dissidence, et amena le poète Pouchkine à s’inspirer du grand poète puritain anglais Bunyan et de son Voyage du Pèlerin. L’incertitude sur la place de la Russie dans l’Europe, croisement contradictoire des axes Nord-Sud (des Varègues aux Grecs) et Ouest-Est (le mouvement eurasien) amènent l’auteur à une conclusion relativement pessimiste sur ce qu’est aujourd’hui la « traversée d’Europe », le « désir d’Europe » qui jadis poussa le poète suisse Blaise Cendrars vers le mirage de la « légende de Novgorod ».
Journal de son propre désir de Russie et mise en perspective de ses études sur la littérature et la culture russes, Vivre en russe, que propose aujourd’hui Georges Nivat, clôt une trilogie dont les premiers tomes furent Vers la fin du mythe russe et Russie-Europe: la fin d’un mythe.
- Présentation de l'éditeur -