30.11.08

germaine dulac and artaud

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THE SMILING MADAME BEUDET (La Souriante Madame Beudet)

France 1922 Dir. Germaine Dulac 35 min.

All your differences and repetition have hailed this moment. Signals of transcendence leading back to emmmitting particle of immanence . Its assemblage the great earth itself, not the nihilist of religion.



author of the
La coquille et le clergyman—?

The importance of being an Author _




THere is a claim made by Dulac that she was the author of the filmscrript The Clergyman and

"In November of 1927, Germaine Dulac wrote a letter to the editor of La Nouvelle Revue Française, to lament that, in publishing the scenario of La coquille et le clergymanthe film she had recently directed from a script by Antonin Artaud—the journal had omitted to mention her as the “author” (1). In her missive, Dulac stressed that she did not mean to attack the journal nor Artaud...
who had on other occasions voiced his dissatisfaction with her adaptation and in this issue prefaced his script with an article that clarified his position in relation to the film (2). Her elegantly phrased complaint ended with a reminder about a conversation that she had had with the editor, in which both had hoped that “les intellectuels et le cinéastes se rapproches, or, ce sont des nuances de mots qui les séparent irrémédiablement” (the intellectuals and the filmmakers should develop a closer kinship to one another, for it is only nuances between words that irremediably keep them apart)/

Questions of authorship, ownership and propriety. The source,becomes the problem when the action is the issue.


for the remainder of the essay which these questions of authorship
see 'the importance of being a film author'~ .

Deleuze discusses Artaud's conception of cinema,in the light of his own conception of the three modalities of film.. of time, image and movement ... and listing a number of film-makers whose work shows similar tendencies. . He talks about Artaud's
film "
le seul film qui fut exécuté c’est La Coquille et le Clergyman" and the conditions surrounding it, and
the relations between Germaine Dulac and the poet. Artaud said some very mean things about her, and the question of who wrote what and how, is not settled yet.
Deleuze throws light on these matters as well as putting the thing in context in relation to Artaud's overall project.



C’est Artaud, c’est Antonin Artaud. Car, il lui arrive une drôle d’aventure sur laquelle, je crois, on n’a pas fait le jour, car comment faire le jour sur quoi que ce soit concernant Artaud ? Artaud pense à tort ou à raison avoir des idées sur le cinéma et comment faire un film. Il a fait lui-même des scénarios, des scénarii, ah, il en a fait. Il se trouve que là a été tourné dans des conditions qui restent pour moi obscures - je sais pas si l’état des textes... il y a sûrement des textes que je ne connais pas, il faudrait demander à l’éditrice d’Artaud - enfin tel que je vois les choses c’est une vrai bouillie. Il fait son scénario ; le seul film qui fut exécuté c’est La Coquille et le Clergyman.

Bon, il fut exécuté par Germaine Dulac, qui était quand même un très très bon cinéaste, un très grand cinéaste. Bien. Les choses deviennent moins claires. Est-ce que Artaud a participé au tournage ? Est-ce que même il a participé à - sans participer au tournage même - est-ce qu’il a participé activement à l’adaptation du scénario, au découpage ? Les uns disent oui je crois, les autres disent non. Certains textes d’Artaud sont très louangeurs vis-à-vis Germaine Dulac ; certains textes d’Artaud sont abominables et traitent la pauvre Germaine Dulac comme une chienne. Et il dit, elle a rien compris. Bon. Et la situation devient encore plus obscure si vous y pensez, puisque Artaud dit, « on m’a tout volé ». Non seulement on a mutilé, on a trafiqué, on a défiguré mon film La Coquille et le Clergyman, mais, c’était en fait le premier film surréaliste. Et il en veut beaucoup et à Buñuel et à Cocteau, et il dit eux après, avec Buñuel et avec Cocteau, ils ont pris des recettes. Ils ont pris des recettes. Mais, ils ont raté l’essentiel qui était dans La Coquille , ou qui aurait dû être dans La Coquille et le Clergyman. A savoir ils ont raté l’âme. C’est des recettes et tout est devenu arbitraire. Bon, on avance un peu. Qu’est-ce qu’il veut dire ? Il veut dire, ils ont fait des films oniriques. La situation alors se complique encore plus, parce que, quand on voit La Coquille et le Clergyman, ça paraît en effet le premier film surréaliste, parce que pur film onirique. Et il dit, Germaine Dulac c’est une vilaine, parce qu’elle n’a rien compris à mon scénario et à mon film, elle l’a transformé en rêve. Ah bon ! Donc, il dit à la fois, c’est le premier film surréaliste et c’est même le seul, mais en même temps, il dit surtout c’est pas un film onirique - ou ça n’aurait pas dû être un film onirique. C’est une bouillie cette histoire ! Alors quoi c’est... Parce que, qu’est-ce qu’il reproche ?



the remainder of this complex discussion

may be found

at Le voix de Gilles Deleuze

Deleuze - Cinéma cours 20 du 25/05/82 - 2





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